Ma première expérience en randonnée itinérante

Imaginez-vous partir en pleine nature avec des sommets à perte de vue parsemés de ruisseaux, de cascades et de lacs de montagne. Cela fait longtemps que j’y pensais et je me suis lancée ! Accompagnée d’une amie, nous sommes parties pour une randonnée itinérante à Val Cenis, au cœur du Parc national de la Vanoise. 4 jours de marche et 3 nuits en refuge sur des sentiers faciles et accessibles à tous. Une expérience qui permet de ressourcer, de profiter des grands espaces et d’observer une flore d’exception et de nombreux animaux : marmottes, bouquetins, gypaètes…

Pour cela, nous nous sommes organisées deux mois à l’avance. Un trek ne s’improvise pas : il faut penser à de nombreux détails, comme choisir un itinéraire adapté à nos capacités physiques (trouver un juste milieu entre plaisir et défi sportif), réserver les refuges en ligne (pour une nuitée, le dîner, le petit-déjeuner, le pique-nique et la douche et attention : en juillet-août les places sont limitées, réservez suffisamment en avance !), acheter nos billets de train, et vérifier les horaires des navettes pour le trajet entre la gare et le départ de la randonnée.

Réservez vos refuges

Le bus nous a déposées devant la mairie. De là nous pourrions pendre une navette gratuite jusqu’à Bellecombe, au cœur du Parc national de la Vanoise, et nous éviter une longue montée. Mais nous sommes ultra motivées et et nous prenons une autre option : se mettre immédiatement en marche pour rejoindre le refuge de l’Arpont. Le départ du village est facile, sur un parcours relativement plat qui suit un petit torrent, le Doron. Parfait pour se mettre en jambes ! Une fois arrivées au parking de Châtel, les choses sérieuses commencent ! Il faut rejoindre un sentier balcon bien plus haut dans la montagne avec une montée quasi directe ! Cette première journée de trek sera d’ailleurs la plus sportive de notre aventure, avec un dénivelé conséquent de 1 000 mètres sur 6 km !

La montée est assez raide, mais reste très agréable, car nous progressons principalement à travers la forêt.

De plus, nous passons par de magnifiques cascades, qui nous offrent des moments de fraîcheur bienvenus en plein été.

Après avoir admiré les étoiles et la Voie Lactée, nous prenons notre petit déjeuner, faisons nos sacs, et partons en direction du refuge d’Entre deux Eaux.

Partir tôt s’avère une fois de plus une excellente décision, car cela nous permet de rencontrer de nombreux animaux sauvages : marmottes, petite famille de bouquetins, et même des oiseaux qui trottinent tranquillement devant nous avant de s’envoler. Les gardiens du refuge nous apprendront qu’il s’agissait sans doute de lagopèdes alpins.

Des instants féeriques créés par les lumières du petit matin, la présence des animaux, et la douceur de la montagne.

Une fois arrivée au refuge, nous décidons de nous prendre un goûter (il parait que ça fait du bien aux jambes 😉, mes genoux de citadine avaient aussi sérieusement besoin d’une pause après cette longue descente). La tarte myrtilles maison est excellente ! Nous discutons avec les gardiens de refuge qui nous apprennent l’origine de son nom : e refuge est situé entre de deux rivières qui se rejoignent pour former le Torrent de la Rocheure.

Nous nous installons dans le dortoir puis visitons les alentours avant de revenir pour partager le repas dans la salle commune. Encore une fois, l’ambiance est chaleureuse et nous échangeons avec d’autres randonneurs sur nos aventures respectives ! Pas de réveil nocturne pour cette seconde nuit en refuge, car la météo a évolué et quelques orages sont annoncés durant la nuit.

Info utile : une navette s’arrête près du refuge d’Entre Deux Eaux. Il est donc possible de la prendre pour rejoindre directement Val Cenis-Termignon et s’offrir un trek un peu moins long ou moins intense.

Après un petit déjeuner face aux premières lueurs du jour, nous partons en direction de notre dernier refuge, celui de la Femma. Cette journée de trek s’annonce relativement simple, car le parcours n’est pas long et le dénivelé assez faible.

Les 30 premières minutes de marche en direction du refuge ne sont les plus agréables car nous sommes au bord d’une petite route réservée aux gardiens, aux alpagistes et à la navette. Néanmoins, nous rejoignons très rapidement un sentier en pleine nature.

Le refuge de la Femma se situe au fond d’une vallée où dévale un torrent. Nous sommes entourées de sommets à plus de 3000 mètres d’altitude, le cadre est sauvage et somptueux ! Sur le parcours, nous croisons un nombre infini de marmottes et de marmottons qui semblent jouer à la bagarre !

Après une douche chaude, une sieste en extérieur et un apéritif bien mérité, l’heure du dîner arrive et nous rejoignons les autres randonneurs dans la salle commune. Ici, tous les produits sont locaux et faits « refuge » (même le pain ! ).

Au fil de la journée, le temps se lève et le soleil réapparaît. Sur le chemin, nous passons par le refuge de Plan du Lac où nous décidons de nous arrêter quelques heures afin de pique-niquer et de profiter une dernière fois du paysage et du calme du Parc national de la Vanoise. Une fois notre pause terminée, Il ne nous reste que quelques dizaines de minutes de marche jusqu’au parking de Bellecombe.

Mes coups de cœur :

• Les repas et soirées en refuge avec les autres randonneurs ont été des moments de partage très enrichissant (nous avons d’ailleurs pris les contacts de certaines personnes !)
• On mange très bien en refuge !
• En haute montagne il y a peu de réseau et la déconnexion fait du BIEN !

Ce qu’il va falloir travailler :

• Mes genoux sont un peu fragiles… Quelques exercices de renforcement musculaire sont nécessaires avant un nouveau trek.
• La prochaine fois, on part pour 1 semaine d’itinérance ! 4 jours c‘est top, mais on a qu’une envie, c’est de continuer.