Au commencement…
Pour être sûr de pouvoir observer des espèces sauvages, nous nous sommes rapprochés d’un expert en la matière, à savoir Olivier : un accompagnateur en moyenne montagne et photographe animalier.
Tout au long de l’année, il propose des sorties sur différentes thématiques dont la découverte de la faune.
Ainsi, nous l’avons contacté afin de choisir le jour idéal pour notre sortie raquettes — lequel nous permettra d’observer et d’en apprendre un peu plus sur la faune montagnarde, et notamment celle de Bessans.
Avant de nous rendre au lieu de rendez-vous, passage obligatoire au magasin de sports pour louer une paire de raquettes. Outil indispensable pour se déplacer avec plus d’aisance sur la neige hors des sentiers battus. Nous vérifions notre sac à dos, gants chauds, bonnet et de l’eau, car même avec ces températures négatives, il est impératif de boire et de s’hydrater.
Maintenant, direction le hameau du Villaron pour rejoindre notre groupe accompagné d’Olivier, qui nous attend tout en scrutant les flancs de la montagne à la recherche de potentiels animaux.
Présentation, petit topo sécurité, mise en place des raquettes et nous voilà partis le long de l’Arc, direction le rocher du Château.
Avancer et… obsérver !
L'oeil et le bon 😉Tout en s’éloignant du hameau, nous nous retrouvons, petit à petit, loin de toutes activités humaines et dans le silence de la montagne. Quelques mètres pour ajuster notre démarche avec les raquettes à nos pieds, puis notre progression devient plus fluide jusqu’à la découverte des premières traces d’animaux, à ce moment-là, Olivier commença à les décrypter : leur sens de direction, la façon que l’animal a pour se déplacer et enfin son identification. En conclusion, ce furent des traces de lièvre et de renard, très rependus sur le plateau.
Les bouquetins
Seigneur des Sommets 👑Un peu plus loin, Olivier nous arrête. Il fixe le sommet des falaises, là où des animaux de plus gros gabarit ont l’habitude de se rendre. Après un petit moment d’observation, il aperçoit à l’œil nu quelques individus.
Curieux, nous commençons à regarder dans la direction indiquée. Certains les repèrent et aident les autres : « regarde, ils sont à droite du gros rocher, non celui à côté » tout en commentant leurs observations : « il y en a 5, …, non 6 », « il me semble que ce sont des bouquetins » … Pendant ce temps, Olivier se décale un peu, il sort de son sac à dos une longue-vue, l’installe sur un trépied, le règle correctement et le pointe sur les animaux pour mieux les observer.
Effectivement, ce sont bien des bouquetins, et plus précisément, des mères avec leurs petits nés lors de la saison précédente. Le temps que toutes les personnes du groupe puissent les observer à la longue-vue, Olivier nous explique leur comportement, où les trouver en fonction de la météo et de l’année…
Les Gypaètes
Casseurs d'os 🦴Après cette pause enrichissante, nous reprenons la route, au loin, nous apercevons l’imposant rocher du Château, puis un nouvel arrêt, là, pas de doute possible, Olivier pose sa longue-vue, la règle et la pointe sur la falaise face nord… les gypaètes dans leur nid, que l’on appelle une aire, couvent l’un après l’autre leur œuf.
Encaissé dans la roche, la falaise, seule leur tête au plumage beige/orangé est visible, un magnifique spectacle. Tout comme avec les bouquetins, Olivier nous fait part des caractéristiques de cette espèce, de leurs habitudes, de leur disparition puis réintroduction dans la vallée. Bref Des informations précises et intéressantes.
Les Chamois
L'Isard des Alpes 🐐Nous voici arrivés au pied du rocher du Château, où nous retrouvons à nouveau l’activité humaine. Les skieurs de fond, les promeneurs et les vététistes empruntent l’itinéraire des Sallanches-Fauvettes.
Olivier nous explique l’histoire de ce rocher : son type de roche, les peintures rupestres, la flore que nous pouvons trouver l’été … Un peu plus loin, il s’arrête à nouveau, tout comme avec les bouquetins, il scrute de ses yeux avertis la falaise et avec un petit sourire repose sa longue-vue. Cette fois-ci une harde de chamois à la recherche de nourriture, à cet instant Olivier nous précise que nous ne pourrons jamais trouver des chamois et des bouquetins au même endroit du fait d’une compétition naturelle entre eux pour ce qui est de la nourriture.
Une après-midi riche en découvertes
Tout au long de notre progression sur le plateau, différentes espèces d’oiseaux nous ont survolé dont l’aigle royale, majestueux, longeant le versant de la montagne tout en scrutant le sol, sans doute à la recherche de son repas. Facilement reconnaissable grâce à sa queue en forme de triangle qui le différencie du gypaète dont la queue est en forme de losange.
Sur le chemin du retour, un dernier arrêt pour une pause gourmande, une bonne infusion pour nous réchauffer du froid d’une après-midi d’hiver, des échanges et précisions sur tous ces animaux observés durant la sortie.
Petit à petit, le hameau du Villaron est en vue. Une dernière prise de conscience avant la fin de cette aventure ; la montagne est belle et est habitée par différentes espèces animales, il suffit juste de lever les yeux, de scruter les falaises et la magie opère, un émerveillement de les observer dans leur habitat naturel.
Voici le moment des derniers échanges, remerciements et nous voilà partis, chacun de notre côté, avec cette idée en tête d’avoir eu la chance d’observer cette faune de montagne une prochaine fois.