3 jours de micro-aventure en bivouac : immersion sauvage autour de la Roche d'Étache à Val Cenis
Du col du Petit Mont Cenis au refuge d’Ambin
9 km, 510 m D+L’aventure commence au col du Petit Mont Cenis, à 2 100 mètres d’altitude. Un passage magique qui, dès les premiers instants, vous ouvre les portes d’un royaume de silence et de beauté brute. Ici, les montagnes semblent suspendues dans le ciel. On emprunte le sentier qui serpente en douceur, dévoilant des vallées secrètes et des prairies où les herbes dansent au rythme du vent.
L’air y est pur. Chaque respiration nous connecte à la terre, et le chemin, étroit et escarpé, nous guide doucement vers le vallon d’Ambin. Au fil de l’ascension, la vallée se révèle, comme un écrin encore intact, où la rivière murmure doucement entre les pierres. L’isolement, loin des sentiers battus, fait de chaque instant une rencontre avec la nature.


Arrivés au refuge d’Ambin, à 2 300 mètres d’altitude, on découvre un havre de paix. Ici, sous le ciel étoilé, la montagne nous offre son silence, son souffle. Si le cœur vous en dit, le bivouac près du refuge vous permettra de passer la nuit à l’air libre, bercé par le chant des étoiles et la fraîcheur des nuits alpines.
A noter : en Haute Maurienne Vanoise, le bivouac est autorisé uniquement à proximité de certains refuges.
Vers le Lac Noir et le Pas de la Coche, puis le refuge du Suffet
16 km, 710 m D+
Au matin, le Lac Noir nous attend après une première ascension, caché au cœur des montagnes. Le sentier qui s’élève vers lui nous entraîne dans un monde où la terre semble irréelle. Le lac, son eau sombre comme un miroir des cieux, reflète au loin les majestueuses et abruptes Dents d’Ambin. La blancheur des cimes enneigées se reflète dans ses eaux profondes, créant un spectacle fascinant.
Le Pas de la Coche, col exigeant mais libérateur, est un passage qu’on ne franchit pas sans une certaine émotion. Là-haut, les vallées aux alentours s’étalent dans une immensité infinie. Une fois le col franchi, on emprunte le doux vallon détache, qui nous mène tranquillement vers le Refuge du Suffet, à 2 200 mètres. Un vrai havre de paix, où le parfum des herbes sauvages, la majesté des montagnes et l’absence totale de civilisation nous transportent dans un autre monde où l’on oublie tout – sauf l’instant présent.
Le défi de cette journée réside dans l’ascension, mais elle est si riche en émotions et en panoramas à couper le souffle que chaque pas en vaut la peine. En soirée, le refuge nous accueille, mais l’appel du bivouac reste séduisant : les nuits sous le ciel de montagne sont un rêve, une communion intime avec les éléments.

Retour au Col du Petit Mont Cenis, entre prairies et forêts
8 km, 700 m D+Le dernier jour, le trek prend une tournure douce, comme une ultime révérence à la beauté des montagnes. On remonte en douceur, passant par des prairies tapissées de fleurs alpines, des forêts où les arbres semblent murmurer des secrets anciens. Le sentier serpente, et nous ramène tranquillement au Col du Petit Mont Cenis, point de départ de cette aventure.
Anecdote : le sentier emprunté suivrait les pas du célèbre conquérant Hannibal, lors de sa traversée des Alpes avec ses éléphants il y a plus de 2000 ans. Légende ou fait historique ? Nous vous laisserons en juger… Quoi qu’il en soit, la figure d’Hannibal a laissé son empreinte ici : un étonnant bivouac (non gardé) porte désormais son nom au Col Clappier, tout proche du Petit Mont Cenis. Un autre site exceptionnel (avec une verrière pour observer les étoiles depuis sa couchette !) à tester lors d’une prochaine aventure en Haute Maurienne Vanoise.

Cette étape, plus tranquille, permet de savourer une dernière fois la splendeur des lieux. Le chemin vous mène près des lacs Perrin, leurs eaux miroitantes reflétant les cimes imposantes des montagnes environnantes. Les rencontres, discrètes, avec des chamois ou des bouquetins, viennent ajouter une touche de magie à ce retour. Chaque regard porté sur l’horizon, chaque souffle pris dans cette immensité, résonne comme un adieu silencieux à ce royaume sauvage.
Pourquoi choisir ce trek ?
Loin des foules, chaque journée de cette micro-aventure est une invitation à renouer avec l’essence même de la nature : le silence des forêts, l’écho des montagnes, le chant des ruisseaux. Le bivouac, plus qu’une simple nuit sous les étoiles, devient un moment de communion totale avec la nature, loin de tout, dans une solitude douce et réconfortante.
A noter : le Tour de la Roche d’Etache peut également se faire en 2 jours avec une boucle au départ du refuge du Suffet et une nuit au refuge d’Ambin.

Conseils Pratiques pour une micro-aventure inoubliable
1. Préparation physique : le trek est exigeant, avec des dénivelés importants. Il vous faudra être en bonne forme pour profiter pleinement de cette aventure.
2. Équipement : optez pour un sac de couchage adapté à la montagne, des vêtements techniques, et du matériel de bivouac léger mais performant.
3. Respect de l’environnement : la montagne vous offre son hospitalité. Respectez-la en restant sur les sentiers, en laissant la faune vivre en paix et en emportant tous vos déchets.
Embarquer pour le Tour de la Roche d’Étache à Val Cenis, c’est accepter l’invitation de la montagne à se perdre dans ses recoins sauvages, à redécouvrir l’essentiel. Trois jours hors du temps, loin de la civilisation, où la nature, dans toute sa pureté, devient votre unique guide.

Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Randonnée itinérante : Tour de la Roche d’Étache
