Tous les matins, le facteur de Lanslebourg faisait sa tournée dans son village mais, une fois par semaine, il devait monter au sommet du Mont Froid, à 2830m, pour livrer le courrier et les colis au 99ème régiment d’infanterie alpine qui surveillait la frontière entre la France et l’Italie. Le problème était, qu’en plein hiver, lorsque la neige tombe à flot, il lui était impossible d’accéder au fort à cause de la neige et du froid, empêchant les soldats et leurs familles d’avoir quelconques nouvelles durant 3 mois.
Pour remédier à cette triste situation, le facteur décida de dresser un jeune berger allemand du nom de Flambeau, afin qu’une fois adulte, il puisse porter le courrier tout seul jusqu’au fort en hiver. Il lui fabriqua une sacoche afin de porter ls enveloppes et pendant des mois, le facteur et le chien livrèrent le courrier. Quand l’hiver arriva, à 10h, Flambeau montait seul le courrier aux soldats. Tout le monde fût ravi des exploits de Flambeau et cela dura une dizaine d’années. Un jour, au grand regret de l’animal, l’armée décida d’installer le télégraphe et le berger allemand leur devint inutile. Il resta au village.
Un jour d’hiver, Flambeau décida de son propre chef de monter au fort du Mont Froid. Les soldats, ne l’attendant pas, ne le virent pas à la grande porte. N’ayant d’autres moyens d’entrer, le chien resta là plusieurs jours sans boire ni manger. Les jours passèrent où le vaillant Flambeau joncha au sol dans la neige et le froid sans désespérer de revoir ces soldats.
Quelques matins plus tard où le soleil brillait, une unité de chasseurs alpins sortie faire une ronde d’inspection et trouva Flambeau presque mort au pas de la porte. Les soldats le réchauffèrent, lui donnèrent à manger et le gardèrent avec eux. Flambeau les suivait partout dans leur ronde et ils vécurent ensemble dans le fort.
Lors d’une des rondes habituelles de Flambeau et ses hommes, une avalanche s’abattît sur le groupe et emporta avec elle les soldats. Le chien, seul rescapé, n’écouta que son courage et fouilla dans la neige pour retrouver ses compagnons. Un part un, il les sortit de la neige et les sauva d’une mort certaine. C’est ainsi que Flambeau devint le premier chien d’avalanche et il fut décorer pour son courage.
Depuis sa mort en 1938, les chasseurs alpins honorent sa mémoire tous les ans, au pied du monument érigé à son honneur au milieu du village de Lanslebourg.